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Guerre en Ukraine : le secteur diamantaire anversois veut plus de contrôles pour les pierres brutes de Russie

6mo • 2 min de lecture

Philip Claes porte parole de Atwerp World Diamond Center Ce centre controle l importation et la provenance des diamands qui arrivent a Anvers PHOTO : ALAIN DEWEZ

Philip Claes porte parole de Atwerp World Diamond Center Ce centre controle l importation et la provenance des diamands qui arrivent a Anvers PHOTO : ALAIN DEWEZ© lesoir

L’interdiction d’importation de diamants russes oblige chaque diamant brut à transiter par Anvers pour certifier son origine avant d’atterrir sur le marché européen et du G7 (les sept plus grands pays industrialisés, soit l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni). Sous pression internationale, l’Antwerp World Diamond Center (AWDC) demande à présent « davantage de points de contrôles, hors de l’Union européenne et du G7 », a fait savoir vendredi le représentant de l’industrie diamantaire belge par communiqué.

Le 6 décembre, les principaux pays industrialisés ont conclu un accord interdisant le commerce des diamants venant de Russie. La mesure vise à sanctionner Moscou après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. La Belgique, plaque tournante de ces pierres précieuses via le hub mondial d’Anvers, avait alors demandé à ce que la métropole joue un rôle crucial dans le nouveau mécanisme. Celui-ci doit assurer un système de traçabilité à l’échelle internationale.

« Nous soutenons pleinement la décision du G7 d’interdire les diamants russes sur son marché et celui de l’UE. C’est pourquoi nous pensons qu’un système de vérification solide, étayé par une traçabilité et réalisable pour toutes les parties est nécessaire », souligne l’AWDC.

Entré en vigueur en différentes phases, en janvier puis mars, le cadre n’est pas encore coercitif mais le deviendra à partir du mois de septembre. Du moins en théorie.

Dès l’annonce du mécanisme, certains acteurs d’envergure s’y sont opposés, notamment à Anvers le diamantaire De Beers. Les États-Unis se sont également montrés frileux, annonçant la semaine dernière vouloir « reconsidérer » les aspects les plus stricts de l’interdiction vu l’opposition des bijoutiers new-yorkais, des tailleurs indiens et des pays africains exportateurs. Sans l’engagement de Washington, le mécanisme ne peut fonctionner puisque les États-Unis détiennent à eux seuls la moitié du marché au sein du G7.

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