La société paramilitaire russe Wagner a reconnu lundi avoir subi de lourdes pertes dans le nord du Mali au cours de violents combats contre des rebelles touaregs.
Le mouvement récemment formé par les rebelles nordistes qui luttent contre le pouvoir de Bamako, le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), avait dit samedi avoir tué ou capturé des mercenaires russes et des soldats maliens près de la ville de Tinzaouaten, proche de la frontière avec l’Algérie.
Le groupe Wagner, qui communique rarement sur ses activités depuis la mort de son fondateur Evguéni Prigojine, a reconnu que ses forces avaient participé à des combats aux côtés de l’armée malienne du 22 au 27 juillet dans le nord du pays, précisant que le chef du détachement russe, Sergueï Chevtchenko, avait été tué au combat.
Selon Wagner, les mercenaires russes et l’armée malienne ont subi des attaques « massives » de la part des rebelles. Le dernier message envoyé par les combattants de Wagner à Tinzaouaten a été reçu le 27 juillet et disait : « Nous ne sommes plus que trois. Nous continuons à nous battre. »
Selon les rebelles, qui ont diffusé de nombreuses vidéos montrant les corps de leurs victimes et du matériel capturé, des dizaines de mercenaires russes et soldats maliens ont été tués ou capturés au cours de cette bataille. Les rebelles ont aussi revendiqué la destruction d’un hélicoptère d’attaque Mi-24 de l’armée de Bamako.
L’armée malienne n’a reconnu pour sa part au cours du week-end que la mort de deux soldats. Elle a admis la perte d’un hélicoptère tout en affirmant que celui-ci s’était écrasé vendredi près de la ville nordiste de Kidal au cours d’une « mission de routine ».
(Rédigé par Guy Faulconbridge, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)