La conférence internationale sur le diamant d’Anvers (FACETS24) a débuté mardi à la Handelsbeurs d’Anvers. Pendant deux jours, industriels du secteur et leaders politiques se pencheront sur l’industrie du diamant. Une industrie qui vit une période compliquée. La demande de diamants a en effet chuté dans le monde entier, en particulier sur des marchés clés comme la Chine et les Etats-Unis. En cause, entre autres, l’essor des diamants synthétiques.
Le secteur n’est guère plus florissant en Belgique. Il y a une dizaine de jours, la Banque nationale (BNB) indiquait que le commerce de diamants enregistrait des chiffres « catastrophiques », connaissant une diminution de près de moitié des importations et exportations de diamants (8,5 milliards d’euros en 2023 contre 15 milliards d’euros en 2014). L’Antwerp World Diamond Centre (AWDC), la coupole anversoise du secteur, tempérait ce constat et, se basant sur une autre méthode de calcul, parlait d’un chiffre de 27,8 milliards de dollars pour 2023 (26,64 milliards d’euros).
Anvers souhaite, dans le cadre des nouvelles règles du G7, donner une nouvelle tournure au commerce qui puisse résister à la concurrence internationale. La Métropole a pour objectif de devenir la plaque tournante de la transformation souhaitée par le secteur, basée sur la « transparence et la traçabilité ».
Le Botswana, deuxième producteur mondial de diamant, avec 30% des pierres extraites dans le monde, souhaite lui aussi emprunter cette voie, et se différencier d’autres marchés, comme Dubaï.
« Il y a des signes de reprise », a déclaré le nouveau président du Botswana Duma Boko mardi en ouverture de la conférence anversoise. M.Boko, élu le 1er novembre dernier, a évoqué des « marchés florissants et éthiques, avec une traçabilité depuis la mine jusqu’au consommateur ».