Mali : Lutte contre le commerce des « diamants de sang » : Le Mali à l’école du processus de Kimberley
La salle de réunion de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM) a servi de cadre, le mercredi 08 octobre 2014, pour la cérémonie d’ouverture de l’atelier de mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley. C’était sous la présidence du chef de cabinet du ministère des Mines, Djibroula Togola ,en présence du Directeur du Bureau d’Expertise d’Evaluation et de Certification des diamants bruts (BEEC), Mohamed Keïta, du Directeur général adjoint de la Géologie et des Mines, Seydou Keïta. L’objectif de cet atelier de 04 jours, est de renforcer la capacité des participants sur la problématique du commerce des diamants de la guerre.
Le certificat du processus de Kimberley, est un document infalsifiable qui certifie que le chargement de diamants bruts, est conforme aux exigences du système de délivrance de certificats. Ce processus signifie que les expéditions de diamants bruts qui quittent les frontières des Etats sont « libres de conflit».
Depuis novembre 2003, le Mali est admis dans la grande famille du processus de Kimberley. Selon le Directeur du BEEC, cet atelier permettra au Mali de renforcer sa politique d’adoption des lois et règlements conformes aux normes minimales du processus de Kimberley. Le Chef de cabinet du ministère des Mines, dira, à l’ouverture de l’atelier, que la promotion et l’exploitation de substances autre que l’or, demeurent un objectif fondamental de la politique prônée par le gouvernement du Mali pour le secteur minier. Djibroula Togola a précisé que les investigations menées au Mali pendant la colonisation ou par la DNGM, l’USGS et l’organisme officiel de recherche géologique des Etats Unis d’Amérique, ont mis en évidence un potentiel appréciable en diamant avec :« 583 598 carats dans les gisements primaires et 1 775 733 carats dans les gisements alluvionnaires». Il a indiqué, à cet effet, que les districts miniers de Keniéba, Kangaba et Yanfolila, renferment du diamant. Par contre, il a souligné que les zones de Sikasso et de Kidal, possèdent des perspectives dont le développement nécessite la réalisation des travaux géologiques et miniers, plus poussées. Djibroula Togola a, aussi, fait savoir que le Mali, en adhérant au schéma de certification du processus de Kimberley, a voulu affirmer sa volonté de participer à la lutte engagée par la communauté internationale contre les « diamants de sang » afin d’éviter que les recettes émanant du commerce illicite des diamants ne soient utilisées pour financer les activités militaires de groupes rebelles.
La formation est assurée par deux experts venus de la République Démocratique du Congo à savoir Maurice Miema et Horlin Mayukwa.
Jean GOITA