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Mali : le géant minier canadien Barrick Gold contraint de fermer ses bureaux dans le pays

Bamako réclame des millions de dollars d’arriérés d’impôts à l’entreprise qui dénonce les agissements de la junte d’Assimi Goïta qui réclame des effets rétroactifs pour son nouveau code minier adopté en 2024.

Publié le 16 avril 2025 Lecture : 2 minutes.

Ce 15 avril, les autorités maliennes ont fermé les bureaux du groupe minier canadien Barrick Gold à Bamako pour « non paiement d’impôts » d’après les services fiscaux maliens, dernier épisode d’un bras de fer que se livrent l’industriel et l’État malien. Le géant minier et Bamako sont en conflit depuis des mois à propos du complexe de Loulo-Gounkoto (ouest), un des plus importants gisements aurifères au monde, détenu à 80% par le groupe minier et à 20% par le Mali.

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Au nom de la souveraineté économique du pays, le Mali a réformé son code minier en 2024 et réclame des centaines de millions de dollars d’arriérés d’impôts à l’entreprise. « Des services de l’État ont aggravé la situation en fermant les bureaux de Barrick Gold à Bamako et en menaçant de placer la mine de Loulo-Gounkoto sous administration provisoire », a dénoncé le groupe canadien dans un communiqué.

« Le Mali a adopté un nouveau code minier en 2024 et voudrait y assujettir les sociétés minières presque avec effet rétroactif. C’est ce sur quoi les discussions achoppent », a expliqué à l’AFP un conseiller au ministère des Mines malien. Les activités d’extraction à Loulo-Gounkoto sont suspendues depuis la saisie en janvier de trois tonnes d’or sur le site par les autorités maliennes.

« Blanchiment de capitaux » contre « intérêts personnels »

La junte empêchait déjà Barrick Gold d’exporter l’or du site et quatre employés maliens de la compagnie sont en détention depuis novembre. Les autorités maliennes ont émis en décembre des mandats d’arrêt nationaux contre le PDG sud-africain de la compagnie et le directeur général malien du complexe pour « blanchiment de capitaux ».

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Le groupe canadien a affirmé dans son communiqué qu’un accord avait été « négocié et accepté par le ministère de l’Économie et des Finances en février 2025 sous réserve d’être signé par le gouvernement ». Selon Barrick Gold, 85 millions de dollars ont déjà été versé à l’État malien en octobre « dans le cadre des négociations en cours ». « Cette signature semble désormais entravée par un petit groupe d’individus qui placent leurs intérêts personnels ou politiques au-dessus des intérêts à long terme du Mali et de son peuple », dénonce le géant minier.

« Depuis 2024, l’État est dans un bras de fer avec les majors qui produisent l’or au Mali. Barrick, comme les autres, sont accusés d’avoir ouvert des comptes offshores, ce que la législation permet. Malgré tout, nous avons accepté de transiger et de payer. Mais, l’État monte les enchères, on demande à Barrick de payer des frais de justice de plus de 15 milliards de francs CFA (23 millions d’euros) », a expliqué à l’AFP une source proche de Barrick. L’entreprise affirme continuer à « rechercher une solution constructive » mais « reste prête à poursuivre la voie de l’arbitrage international et les voies de droit dont elle dispose ».

(Avec AFP)

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